Cellules souches: du nouveau?
Les cellules souches embryonnaires humaines
présentent le potentiel de pouvoir permettre le traitement de certaines
maladies métaboliques ou dégénératives comme le diabète, la maladie
d'Alzheimer, voire la cécité. Ces cellules se distinguent des cellules
souches adultes par une propriété essentielle : elles ont la possibilité
de conduire à la formation de tous les tissus de l'organisme. Elles
peuvent être isolées et cultivées in vitro à l'état indifférencié. Ces
cellules spécifiques proviennent de donneurs du monde entier. Toutefois,
en vue d'applications thérapeutiques et pour avancer dans les
connaissances de ces cellules, les chercheurs sont contraints de les
cultiver en laboratoire afin d'en obtenir un nombre suffisant.
Fort d'une expérience importante dans le domaine de la recherche en
matière de cellules souches embryonnaires, un groupe de chercheurs, mené
par Petr Dvorak, chef de l'Institut de Biologie [1] de la Faculté de
Médecine de l'Université Masaryk de Brno [2] a étudié les
caractéristiques de ces cellules, avant et après multiplication
artificielle en laboratoire. Une compréhension approfondie de la culture
en laboratoire de ces cellules est en effet essentielle en vue d'une
éventuelle utilisation thérapeutique. Des scientifiques de l'Institut de
médecine expérimentale [3] de l'Académie des Sciences de République
tchèque ont également été impliqués dans ces travaux. En surveillant les
mutations éventuelles, les scientifiques ont, pour chaque lignée
cellulaire, examiné plus d'un million de séquences ADN spécifiques
répartis sur l'ensemble des 30.000 gènes de l'ensemble du génome humain.
Le fait le plus marquant a été la découverte d'une mutation cellulaire
identique entre les cellules souches embryonnaires et les cellules
souches tumorales, moteurs essentiels de la progression tumorale en
raison de leur capacité d'auto-renouvellement. Selon Ales Hampl, chef de
l'Institut d'histologie de d'embryologie de la Faculté de Médecine de
l'Université de Brno [4], ceci pourrait être la prochaine étape dans les
recherches menées contre le cancer. Dans une autre mesure, une
meilleure connaissance des cellules souches embryonnaires permettrait la
mise au point de thérapie cellulaire à de nombreuses pathologies
dégénératives, comme la maladie de Parkinson que l'on soignerait en
régénérant des neurones à dopamine. Les résultats scientifiques de ces
recherches ont été publiés dans la revue Nature Biotechnology [5].
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