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Clonage et bioéthique

CLONAGE et BIOETHIQUE

En 2003, j'avais écrit un article sur le clonage pour préciser quelques notions et ainsi éclairer le débat qui se développait à propos de la loi de bioéthique.

Cette loi est à nouveau sur l 'établi, les commissions parlementaires sont au travail; il n' est peut-être pas superflu de rappeler quelques points qui nous concernent.

Actuellement, tous les traitements , chimiques ou chirurgicaux, ne jouent que sur les symptômes; Ils apportent un mieux-être certain, mais n'ouvrent aucune perspective de guérison.

L'enjeu est clair: imaginer une méthode pour vaincre la maladie.

Intellectuellement le clonage semblait ouvrir cette voie; où en est-on aujourd'hui?

D'abord, le clonage, c'est quoi?

Clonage reproductif: il s’agit , à partir d’une cellule prélevée sur un être ( animal, humain ) , d’obtenir par des manipulations génétiques, un être génétiquement identique.

La loi interdit une telle pratique et on ne peut que s’en féliciter.

Clonage thérapeutique: il s’agit à partir d’une cellule non différenciée, d’obtenir par manipulation génétique, une cellule qui portera les caractères qu’on lui aura inscrits. On « greffera » ces cellules sur le malade pour que l’organe déficient retrouve un fonctionnement correct.

Par exemple, dans le cas d’une maladie dégénérative comme Parkinson, on peut imaginer la « fabrication » puis l’implantation de nouveaux neurones qui permettraient la production de la dopamine et obtenir ainsi la guérison.

Comment se procurer ces cellules de départ ?

Trois voies possibles: cellules animales, cellules issues d’embryons humains, cellules adultes

L’embryon semblait la meilleure solution; en intervenant dès les premières divisions cellulaires, on obtient des cellules totipotentes que l’on peut différencier plus facilement. Les embryons existent

Dans le cadre de la fécondation médicalement assistée, les embryons dit surnuméraires sont disponibles mais la loi n’autorise leur utilisation que  par « dérogation »Une autre méthode existe : créer ces embryons, arrêter leur développement au début de la division cellulaire, leur inscrire le caractère voulu , les implanter chez le malade; c’est ce qui est appelé « clonage thérapeutique » et que la loi française interdit.

Depuis quelques années, la voie « cellules adultes » s 'est développée ; elle semble poser moins de problèmes philosophiques et les résultats, par ci par là, sont encourageants.

Et après ?

Trouver des cellules totipotentes, les modifier: deux étapes en bonne voie; restent l'implantation de ces cellules et le contrôle de leur évolution.

Il s'agit de trouver un vecteur ( un transporteur) qui installera le nouveau neurone à l'emplacement adéquat , mais une fois en place, que deviendra-t-il?

Va- t-il se développer, fournir la dopamine que nous attendons tous? Ne va-t-il pas proliférer et provoquer l'installation d'une tumeur ( maligne ou non)

Tout ceci est très théorique, on ne sait aujourd’hui quels peuvent être les résultats des recherches et leurs débouchés pratiques pour les malades, mais les premières tentatives sont encourageantes.

Laissons chercher les chercheurs ! On ne sait pas s'ils trouveront, mais on sait qu’on ne trouvera rien si la recherche est entravée par des textes restrictifs.

IL faut que la nouvelle loi de bioéthique lève toutes les barrières, sinon nous prendrons du retard, les autres prendront des brevets , bénéficieront des retombées économiques et nous, malades français, attendrons le bon vouloir des industries étrangères pour bénéficier du travail des Scientifiques.

Entraver la recherche fondamentale pour des motifs philosophiques, religieux, budgétaires ou autres serait non seulement une remise en cause de cette recherche, mais aussi une erreur économique et surtout une faute morale vis à vis des malades.

Paul Jacquy ( Groupement de l'Allier )



04/07/2010
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